Cette fois-ci, pas sans les parents !

Posté par paulbesombes le 29 juillet 2010

16 000 nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2011 ! Cette mesure annoncée à la fin de l’année scolaire est passée presque inaperçue. Dans les faits, elle accompagne un ensemble de mesures pour 2011-2013, laissées à l’arbitrage des recteurs, sans que les parents d’élèves n’aient été consultés dans les départements et dans les académies.

Parlons chiffres, mais d’une autre manière. Le temps de l’école, c’est 10% du temps de l’enfant et c’est un moment privilégié qui engage le reste de sa vie. Les parents le savent bien, ils voudraient donc être consultés et associés aux décisions qui seront prises dans ce domaine parce que, de part leur nature, elles vont influencer lourdement le futur de leur enfant.

Les élèves sont à la fois le centre et la raison du système éducatif. Ils devraient en toutes circonstances être le centre des préoccupations de ceux qui organisent leur vie, à l’école d’abord, au collège et au lycée ensuite.

Mais le gouvernement leur impose d’abandonner de plus en plus les logiques humaines et sociales pour des logiques économiques.

Au bout du compte, ceux qui vont payer la note sont bel et bien les enfants, sans que personne n’ait pu entendre les attentes de ceux qui défendent au mieux leurs intérêts, leurs parents.

Dès maintenant, tout s’organise pour les années à venir. Les Recteurs planchent sur le schéma de l’emploi 2011-2013. Leur objectif consiste à analyser la situation de leur académie puis à proposer des mesures, des leviers pour répondre aux exigences de leur ministère. Ils ont rendu pour le 15 juin un ensemble de propositions qui devaient prendre en considération plusieurs pistes et en particulier :

  • La suppression des établissements de petite taille (écoles et collèges) avec des regroupements, sous prétexte de rationaliser les moyens, et un relèvement des seuils pour ouvrir ou fermer une classe.
  • L’abandon de la scolarisation des « 2 ans »
  • L’augmentation du nombre moyen d’élèves par classe dans les écoles, collèges et lycées.
  • La suppression des RASED.
  • Une « rationalisation » de l’offre de formation pour les élèves du second degré et notamment une action sur la carte des formations professionnelles.
  • Une gestion plus serrée du remplacement des enseignants en cas d’absence.

Madame le Recteur a précisé, lors de sa rencontre avec les parents d’élève de la FCPE bas-normande, qu’il fallait envisager, pour la région, un travail sur le maillage scolaire. Il faut s’attendre au regroupement ou à la fermeture d’écoles ainsi qu’à un réaménagement de l’accueil des élèves dans les petits collèges.

Les parents d’élèves de la FCPE ont de grosses inquiétudes pour l’avenir de l’école. Toutes ces mesures doivent inciter à se fédérer, à mutualiser les informations et à agir collectivement pour  que la parole des parents soit enfin entendue. Il faut que l’intérêt des enfants passe définitivement avant l’intérêt économique.

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Difficultés pour apprendre : besoin de reconnaissance et lutte contre l’illettrisme

Posté par paulbesombes le 29 mars 2010

Alors que le ministère recentre les objectifs de l’enseignement sur l’acquisition des fondamentaux, « lire, écrire, compter », les parents des enfants dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques ont toujours le sentiment d’isolement.

Aujourd’hui, en France, Le Ministre l’éducation s’émeut devant le nombre personnes sorties du système scolaire sans avoir acquis la capacité à lire ou à écrire correctement. Il veut lancer un grand plan de lutte contre l’illettrisme et la tentation est grande de renvoyer cet échec de l’éducation nationale au milieu familial ou à l’environnement social et culturel d’origine de l’élève. Comme si des parents qui ne lisent pas pouvaient avoir une influence sur la capacité à lire de leur fils, de leur fille. Il oublie les enfants dyslexiques qui doivent se faire une place pour acquérir les savoir fondamentaux écrire, lire, compter.

Un jeune par classe vit sa scolarité en présentant des troubles de l’apprentissage. Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasie, dyspraxie … touchent sous une forme plus ou moins sévère 10% de la population. Aux Etats-Unis, les contraintes d’accès à la langue maternelle porte ce chiffre à 25%, un vrai programme d’accompagnement de la scolarité est activé.

Le problème est sérieux, l’Education Nationale doit le prendre en charge en lien avec la MDPH pour les formes les plus sévères. « Faire réussir tous les jeunes » implique une vraie stratégie pour intégrer à son organisation le traitement de ces difficultés. Sous leur forme les moins sévères et sans un repérage précoce ces troubles peuvent influencer l’échec ou le décrochage scolaire, voire maintenir dans l’illettrisme. Il y a là un double enjeu pour le ministère et les équipes éducatives : innover pour engager le jeune sur des parcours de réussite scolaire et lutter contre la souffrance vécu dans la classe. En dehors les familles souvent isolées et impuissantes demande un accompagnement spécifique.

Savoir lire, compter et écrire sans faute d’orthographe reste associer à l’image du bon élève.
Aujourd’hui, les réformes du primaire renforcent cette vision en multipliant des évaluations qui en mesure l’acquisition. Ces savoirs au même titre que l’apprentissage des langues, notamment l’anglais, sont les lieux d’expression des troubles de l’apprentissage. Parfois, sans recul suffisant l’enfant est mal perçu et l’escalade vers l’incompréhension, le rejet ou l’exclusion commence. Les solutions apportées ne sont pas toujours adaptées. C’est le cas des 2h de soutien personnalisé pour les élèves en difficultés préconisé par le ministère.

L’éducation Nationale se donne-t-elle les moyens de la réussite de tous les élèves. Oui avec une reconnaissance officiel du handicap ; oui avec la possibilité de majorer d’un tiers les temps de composition pour les épreuves écrite ou encore avec la possibilité d’utiliser un ordinateur ou d’une secrétaire pour la correction de l’orthographe. Oui avec la mise en place de plan d’aide personnalisé… Non pour les risques psychosociaux ; non pour la formation des enseignants et encore moins aujourd’hui qu’hier avec la reforme de la formation des enseignant voulue par M. Chatel et Me Pecresse ; non pour l’information des familles qui restent le plus souvent isolées parfois stigmatisé quand il adresse une demande de reconnaissance.

Les familles averties acceptent plus facilement le repérage de l’enseignant et recourent au dispositif de reconnaissance du Handicap même pour les cas les moins sévères. Les familles les moins informés, les plus précaires ne trouvent que rarement des solutions par méconnaissance ou par peur des conséquences. Un vrai clivage, voir une discrimination pour la réussite scolaire s’opère alors même que l’égalité de l’offre ne peut se substituer à l’égalité de résultat (au moins pour sortir de l’illettrisme et obtenir un premier niveau de qualification).

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Appel à la mobisation politique pour sauvegarder le principe de laïcité

Posté par paulbesombes le 31 décembre 2009

La loi Carles est reconnue constitutionnelle malgré le recours des députés républicains défenseurs du principe de laïcité. L’accord Krouchner Vatican donne une légitimité à l’enseignement supérieur catholique. Le Président Sarkozy parle de la laïcité comme d’une valeur qu’il voudrait positive.  Il s’attaque avec ses amis, dans le discours et par la voie legislative, au fondement de ce principe qui participe de notre identité nationale en assurant notre liberté de conscience et en garantissant notre fraternité républicaine. Le risque est lourd, mais nos concitoyens souvent mal informés n’en perçoivent directement pas les conséquences. 
 
La loi Carles au nom d’une parité qui sert l’intérêt de certains remet en cause le principe de libre administration des collectivités territoriales et entretient la concurrence entre les écoles publiques et privées en obligeant les communes à financer des choix personnels pour l’enseignement privé. Elle prolonge et accentue le risque introduit par la Loi Debre, dont on a fêté, le 31 décembre, le 50ième anniversaire, en donnant plus de force aux réseaux des écoles catholiques. Elle individualise le rapport à l’éducation et autorise l’exode déjà engagée par l’ouverture de la carte scolaire en allant plus loin dans le démantèlement du service public d’éducation.
 
L’école de la République est notre patrimoine commun, elle est un lieu et un temps que nous partageons avec plus de 80% de nos concitoyens d’hier et d’aujourd’hui. La laïcité est le socle de notre vivre ensemble. Nous n’acceptons pas que cela soit remis en cause pour servir l’intérêt des uns ou des autres.
 
Face à ses attaques successives et contre les discriminations que ces dispositions devraient accentuer la communauté politique avec ses élus et ses militants doit réagir.

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L’internat dans un lycée des qualifications : Une cité qui accueille les élèves.

Posté par paulbesombes le 29 décembre 2009

Longtemps considéré comme une sanction par ses utilisateurs, l’internat doit devenir un outil de la démocratisation de l’accès au formation souvent éloignées du lieu d’habitation habituel des élèves. Sa finalité est sociale et pédagogique.

Alors que l’éloignement du domicile familiale représente un frein aux choix d’orientation, il offre aux familles la possibilité de réduire les temps de transport. En cela il représente un avantage qualitatif qui peut déterminer le choix des futurs élèves pour intégrer une filière générale, professionnelle ou technologique. Il est, à la fois une réponse au besoin de mobilité sur tout le territoire Bas Normand et une réponse aux effets indésirables qu’entrainent l’augmentation du temps scolaire sans apprentissage (temps de transport) pour la réussite de tous les élèves.

Il ne doit plus apparaître comme un lieu d’enfermement qui isole du monde extérieur sur le temps scolaire ; c’est pourquoi nous défendons l’idée d’une citée lycéenne qui offre tant par l’aménagement des espaces (architecture) que par l’organisation de son accueil une triple dimension à l’élève en tant qu’adolescent :

  • Une dimension individuelle en aménageant une organisation qui reconnaisse à l’élève la capacité à s’isoler. Cela se transcrit notamment dans la construction des chambres et des lieux de toilette mais pas seulement. Des espaces de travail individuel doivent être mis en place.

  • Une dimension collective en permettant à l’adolescent de s’inscrire dans une démarche de coopération et de co-activité (travail en équipe, foyers, restauration, citoyenneté…)

  • L’ouverture sur la vie locale en donnant la possibilité à chacun de participer à des activités culturelles et sportives sur site mais ouvertes à la présence d’élèves non internes. Chaque élève interne doit pouvoir se constituer un réseau de relations locales (lien avec les élèves, les associations, les administrations locales…)

La cité lycéenne doit prendre en compte le besoin de rencontre et de mixité sociale notamment en intégrant sur un seul lieu les élèves des filières générales, technologiques et professionnelles. Cela invite à reconsidérer la notion d’établissement scolaire. En effet, la réponsabilité des chefs d’établissement est un frein compte tenu des risques que peuvent encourrir les élèves mineurs pendant leur déplacement. Actuellement, en dehors de l’internat, ils relèvent de la responsablité familliale.

L’exemple de la cité universitaire peut conduire la construction d’une cité lycéenne qui offrira, sur un seul lieu, l’ensemble des infrastructures nécessaires à la vie commune: l’agora pour l’expression de la citoyenneté, le restaurant scolaire, à la fois lieu de restauration et lieu de convivialité, les équipements sportifs et culturelles, les espaces de travail individuel et collectif auxquelles s’ajoutent les centres de documentation et espaces numériques, ainsi que l’internat comme lieu de récupération.

Il s’agit là de construire la cité lycéenne comme structure d’intégration d’un lycée des qualifiactions. Cela est particulièrement valable pour les villes dans lesquelles sont présents les lycées d’enseignements généraux, technologiques et professionnel. Trop souvent cloisonnés, ils ne favorisent pas la rencontre des élèves  des différentes filières et par effet l’opportunité des passerelles entre filières. Cela pourrait représenter un atout majeur si la décision de construire un lycée des qualifications multisite (pour répondre aux exigences matérielles de l’enseignement professionnel) était prise.

Les moyens humains et financier doivent être à la mesure des objectifs d’accueil.

  • Le personnel d’encadrement (surveillant avec les compétences d’accompagnement et de pédagogie), les agents de la collectivité (entretien, lingerie, restauration,), les personnel de santé( infirmières et psychologues, les CPE des Lycée d’accueil s’associe pour donner à l’adolescent la possibilité des développer sa personnalité et son bien être dans un cadre collectif qui fixe les règles de vie en communauté.

  • Un conseil d’administration doit naître de cette collaboration et prendre en compte la voix des élèves ainsi que celle des parents. La gestion doit être concertée.

  • L’ouverture sur le monde de la cité lycéenne doit se matérialisé par un investissement massif sur les NTIC et sur le développement durable (à l’exemple du Poitou Charente). De la même manière, elle devra se doter d’outil d’évaluation des ressources pour s’adapter au demande d’accueil des élèves handicapés.

Les cités lycéennes non réservées aux grandes agglomérations doivent représenter pour le conseil régional un investissement sur l’avenir des jeunes. Leur construction peut limiter l’orientation subie vers l’apprentissage, dès le plus jeunes âges, et notamment vers l’apprentissage dans les structures privés. Leur accès doit être facilité pour les jeunes dont les familles disposent des ressources les plus faibles et qui sont les plus éloignés des structures d’accueil pour leur choix de formation. Elles doivent être perçues comme un facteur de démocratisation pour l’accès au lycée pour tous les habitants du territoire bas normand.

Cette proposition est une forme idéale qui ne prend pas en considération les problèmes de sécurisation des déplacement des élèves mineurs mais l’émergence d’un lycée des qualifications regroupant l’ensemble des filières (général, professionnel, technologique) permettrait de dépasser ce problème. L’idée de campus lycéen est sous entendue dans mes propos.

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Une vraie stratégie pour la réussite scolaire de tous.

Posté par paulbesombes le 18 novembre 2009

150000 élèves par an sortent du système éducatif sans diplôme, 9% des personnes ayant été scolarisé en France sont proches de l’illettrisme. Cette situation est inacceptable dans une société qui exige toujours plus de connaissance pour assurer l’intégration sociale et professionnelle des citoyens.

L’école publique obligatoire gratuite et laïque est née de la volonté d’offrir à chaque enfant ou jeune, élève pendant le temps scolaire, les outils dont il aura besoin pour exercer pleinement sa citoyenneté. Consciente des difficultés rencontrées par certains d’entre eux, elle a su créer des dispositifs d’accompagnement capables d’augmenter leur chance d’intégration, avec l’objectif affiché de la réussite de tous les élèves.

Les Rased vont disparaître sous les pressions budgétaires du gouvernement. Pourtant, elles répondent directement à cette vocation par la prévention et l’accompagnement. Le repérage précoce d’une difficulté à entrer dans les apprentissages et la lutte contre son installation ou son amplification permet, de favoriser à la fois la progression dans le cursus scolaire ordinaire  et une bonne insertion dans la vie collective. L’intégration scolaire de tous les élèves, y compris ceux en situation de handicap passe par un accompagnement des situations de difficulté d’apprentissage ou d’adaptation à l’école, installées et durables, qui se traduisent par des écarts d’acquisitions nets avec les acquisitions attendues. Tout cela s’organise autour d’un travail en équipe centré sur l’élève pris dans toutes ses dimensions (psychologique, sociale, comportementale…)

Les difficultés prises en charge par les réseaux persistent bien au-delà,  d’abord au collège, ensuite au lycée. D’autres dispositifs  d’accompagnement sont mis en place notamment les PAI, les UPI, les SEGPA. Tout cela nécessite un accompagnement spécialisé pouvant allier un socle commun et une spécialisation centrée sur la difficulté de l’élève.

Passé le seuil de la scolarité obligatoire, peu de pistes sont évoquées. Le recours à l’enseignement professionnel de courte ou moyenne durée ou encore à l’apprentissage pour ceux qui n’aiment pas l’école semble une solution de bonne conscience. Quoi qu’il en soit, les sorties sans qualification ou l’illettrisme avéré sont les constats de l’échec de l’école quand elle veut la réussite de tous les élèves.

Le plan de cohésion sociale prévoit d’associer de nombreux partenaires pour assurer dans les autres domaines que ceux de l’apprentissage la réussite de tous les élèves de l’école à la sortie de la scolarité obligatoire. Il place l’enfant, l’adolescent et la famille dans une perspective d’accompagnement à la scolarité. Mais une vraie solution résiderait précisément dans la mobilisation de toutes les ressources à l’intérieur de l’école et notamment en dehors de la scolarité obligatoire.

L’académie de Caen traite de ce sujet dans sa Politique de prévention et de traitement des sorties sans qualification.  Elle retient trois axes : la prévention, des actions spécifiques de formation et des expérimentations.

Mais la solution réside précisément dans la mobilisation de toutes les ressources à l’intérieur de l’école et cela s’impose encore plus en dehors de la scolarité obligatoire, dans les lycées généraux,  professionnels et technologiques.

Il faut accepter la notion même de la difficulté scolaire centrée sur l’élève dans toutes ces dimensions pour lui offrir un parcours adapté à ce qu’il est et ce qu’il sait faire. L’école est une réalisation pour chacun, elle doit se doter des moyens nécessaires pour garantir l’accès  à et l’exercice de la citoyenneté.

En parler  en l’associant de manière systématique à l’idée réussite ouvre une perspective intéressante notamment pour appréhender les actions à mener au-delà de la scolarité obligatoire. En effet, centrée sur l’élève en situation d’apprentissage (pédagogie et vie scolaire), il considère la scolarisation comme une réalisation. Ainsi un travail collectif peut conduire le jeune décrocheur à redevenir élèves. Il ne suffit pas d’imposer des dispositifs parce qu’ils présupposent un consentement non assuré, mais de construire avec l’élèves des solutions capables d’intégrer l’ensemble de ces dimensions.

Même si cette solution semble impossible compte tenu des orientations budgétaires de l’actuel ministère de l’éducation, ne devons nous pas réaffirmer que la pédagogie différenciée, à l’exemple de ce qui s’organise dans les Rased, est une solution pour la lutte contre l’exclusion tout au long de la scolarité et surtout en dehors de la période obligatoire, dans les lycées ?

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le PS propose une alernative qui dépasse les querelles d’homme.

Posté par paulbesombes le 27 août 2009

Mme Aubry : « Conduisons une offensive de civilisation ! C’est nécessaire et possible »

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L’annonce de la création de l’agence de remplacement des profs suit la méthode du gouvernement :

Posté par paulbesombes le 14 août 2009

  1. Structurer son action sur un discours : L’Éducation Nationale est aujourd’hui incapable de satisfaire les besoins des français en matière d’organisation de la vie scolaire. Il faut innover pour plus d’efficacité.
  2. Créer l’événement : la suppression massive des postes d’enseignants contraint les Inspecteurs d’académie à répartir au mieux les moyens dont le ministère les a dotés. Ils réduisent l’effectif de leur brigade de remplacement pour maintenir des classes dans les écoles. Les remplacements pour les absences maladie de longue durée ne peuvent pas être effectués. Chatel lance le Débat dans une interview sur RTL …
  3. Susciter l’indignation : Il n’est pas pensable de laisser des élèves sans enseignants sur une longue durée. Chacun a les mêmes droits à l’éducation.
  4. Construire la critique sociale : les médias sur-valorisent l’information en transformant les faits divers en événements. L’impression de généralité est impulsée. Une réponse nationale est attendue. Ici, la critique s’exprime sous la forme : l’Éducation n’assure pas son obligation de continuité du service public, il faut innover pour palier à cette insuffisance.
  5. Le gouvernement formule une proposition isolée: ici la création de l’agence qui pourtant vient compléter le SMA, les cours à la télé pour palier à la grippe A, le chèque scolaire avec la loi Carle, les EPEP, le plan « banlieue ».

 

Expliquer la méthode, c’est montrer la cohérence du projet. A mon sens, c’est un enjeu pour mobiliser l’opinion publique. Nous serons d’autant plus crédibles que nous construirons des réponses qui correspondent à chacune de ces étapes en montrant leur imbrication.

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Lien social et citoyenneté

Posté par paulbesombes le 13 août 2009

La question du lien social devient incontournable quand la société ne garantit plus à chacun des conditions de vie acceptables. La citoyenneté est remise en cause quand les conditions d’accès à l’éducation, au logement, à la formation, au travail ou encore à la santé et à la culture ne sont plus garanties à tous de la même façon.

C’est que nous voyons lorsque les jeunes entrant sur le marché du travail connaissent le chômage durable; l’impossibilité d’accéder au logement ou encore l’isolement dans un quartier. Les systèmes de solidarité issus du front populaire et de la reconstruction après guerre, les symboles forts qui unissaient les plus défavorisés ont laissé place à des politiques d’intégration sociale qui s’adressent à des individus singuliers avec des parcours différents et confrontés à une multitude de domaine sociaux. Nous avons perdu nos symboles (enfin, pas nous les militants du Parti Socialiste, mais cela suffit-il). Rien n’est stable, tout bouge en permanence, l’incertitude est notre quotidien.

Le nouveau, c’est l’individualisation qui détruit parfois le lien social dans une société qui veut que chacun deviennent un individu livré à lui-même et maître de son destin. Le réseau apparaît alors comme la médiation la plus favorable. S’il est fort tout va bien, s’il est faible l’exclusion et l’inégalité apparaisse. Ainsi pour survivre, l’individu est censé recréer autour de lui un cercle qui va lui permettre de filtrer et d’organiser sa vie au milieu de relations de plus en plus nombreuses et de plus en plus épisodiques.

Face à la politique d’une droite décomplexée qui n’hésite plus à justifier ses choix politiques en montrant du doigt les uns ou les autres, notre enjeu réside dans notre capacité à faire de la citoyenneté le socle qui conduit toutes nos décisions. C’est le sens que nous donnons à la construction du lien social.

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Luc Chatel donne des cours à la télé et crée l’évenement : une méthode pour promouvoir l’école libre.

Posté par paulbesombes le 12 août 2009

Est-il pensable de se servir de la grippe A que l’on qualifie de pandémie pour créer un événement qui pourrait permettre par la suite de justifier le recours à l’éducation libre ? Comment un jeune élève peut-il apprendre sans le maître ? Même les adultes, plus autonomes, dans leurs apprentissages éprouvent des difficultés pour le e-learning (qui n’a rien à voir avec une émission de télé).

Est que tous les élèves ont le même niveau de compréhension au même moment de l’année ? Le rythme des enseignements sont-ils les mêmes pour toutes les classes d’un même niveau sur tout le territoire ?

L’école publique obligatoire gratuite et laïque est un patrimoine commun, un lieu de vie et d’apprentissage qui met en relation des enseignants et des élèves. Elle n’a rien à voir avec une télé froide qui distille une information sans se soucier de celui qui la regarde.

Sans l’école comme lieu de vie commune pour apprendre et devenir citoyen, l’apprentissage de la citoyenneté dans une République « Liberté, Egalité, Fraternité » est une théorie. Seul un lien vertical unit tous les individus à la République, le lien horizontal pourtant essentiel à la citoyenneté n’a plus d’incarnation.

J’espère que cette initiative ne servira pas de prétexte pour banaliser l’éducation à la maison.

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Remplacement des profs absents : Chatel ouvre une agence pour externaliser …

Posté par paulbesombes le 12 août 2009

Luc Chatel emboîte le pas à Xavier Darcos en annonçant la création, dès septembre, d’une agence pour remplacer les profs absents, sans concertation préalable.

Alors qu’il supprime massivement des postes d’enseignants dans l’Education Nationale, il externalise… la mission de continuité de service public et une partie de la gestion des ressources humaines… en attendant d’externaliser l’école elle-même. Le chèque scolaire accompagnant la loi Carle sur le principe d’équité du financement publique privé fera le reste.

En créant cette agence, il intègre les pratiques des grands groupes industriels qui externalisent ce qui leur coûte le plus cher : la production et la masse salariale associée. Doit-on appliquer le modèle de l’entreprise à l’éducation et imposer, d’abord à l’agence puis aux écoles locales, les contraintes que connaissent les entreprises pour se maintenir dans le réseau au non de l’efficacité économique ?

Plusieurs questions suscitent la curiosité :

Quelles seront les orientations de l’agence, contractuellement liées à un objectif de résultat, quand l’effectif d’enseignants réduit par les suppressions de poste successives ne suffira plus à satisfaire les obligations d’éducation ?

  • Pouvoir exclusivement au remplacement des enseignants des cycles inscrits dans la scolarité obligatoire et abandonner les remplacements dans les maternelles…
  • Gérer des flux de personnel enseignants sur la base de contrat de mission comme dans les agences intérimaires…
  • Faire appel à des enseignants issus de l’instituts libre de formation de maitre ILFM dirigé par Madame Coffinier ou des centres de formation de l’enseignement catholique CFEC, à moins que l’université catholique maintenant qu’elle peut délivrer des diplômes équivalents à ceux délivrés par l’état ne soit en mesure de fournir les jeunes recrues supplémentaires.

Qui va passer commande ? Le Ministère avec les moyens financiers alloués par Bercy ou l’établissement « autonome et responsable » avec ses moyens propres (DHG ou Masse financière), pour le primaire, l’inspection académique avec sa dotation ou le futur EPEP (établissement public d’enseignement primaire) sous le commandement d’un conseil d’administration largement orienté par les représentants de la collectivité locale.

Cette agence va-elle pourvoir aux remplacements des enseignants dans les écoles libres, catholique ou pas, sous contrat simple (???) ou d’association ? Cette question p aujourd’hui anodine prendra de l’importance quand la majorité gouvernementale adoptera le principe du Chèque Scolaire. Quelles demandes seront satisfaites en priorité ?

Tout cela pointe l’importance, non seulement d’une concertation avec les partenaires sociaux et associatifs de l’éducation nationale et des élus des collectivités territoriales, mais aussi d’une clarification de la notion établissement scolaire. 

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