Cette fois-ci, pas sans les parents !
Posté par paulbesombes le 29 juillet 2010
16 000 nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2011 ! Cette mesure annoncée à la fin de l’année scolaire est passée presque inaperçue. Dans les faits, elle accompagne un ensemble de mesures pour 2011-2013, laissées à l’arbitrage des recteurs, sans que les parents d’élèves n’aient été consultés dans les départements et dans les académies.
Parlons chiffres, mais d’une autre manière. Le temps de l’école, c’est 10% du temps de l’enfant et c’est un moment privilégié qui engage le reste de sa vie. Les parents le savent bien, ils voudraient donc être consultés et associés aux décisions qui seront prises dans ce domaine parce que, de part leur nature, elles vont influencer lourdement le futur de leur enfant.
Les élèves sont à la fois le centre et la raison du système éducatif. Ils devraient en toutes circonstances être le centre des préoccupations de ceux qui organisent leur vie, à l’école d’abord, au collège et au lycée ensuite.
Mais le gouvernement leur impose d’abandonner de plus en plus les logiques humaines et sociales pour des logiques économiques.
Au bout du compte, ceux qui vont payer la note sont bel et bien les enfants, sans que personne n’ait pu entendre les attentes de ceux qui défendent au mieux leurs intérêts, leurs parents.
Dès maintenant, tout s’organise pour les années à venir. Les Recteurs planchent sur le schéma de l’emploi 2011-2013. Leur objectif consiste à analyser la situation de leur académie puis à proposer des mesures, des leviers pour répondre aux exigences de leur ministère. Ils ont rendu pour le 15 juin un ensemble de propositions qui devaient prendre en considération plusieurs pistes et en particulier :
- La suppression des établissements de petite taille (écoles et collèges) avec des regroupements, sous prétexte de rationaliser les moyens, et un relèvement des seuils pour ouvrir ou fermer une classe.
- L’abandon de la scolarisation des « 2 ans »
- L’augmentation du nombre moyen d’élèves par classe dans les écoles, collèges et lycées.
- La suppression des RASED.
- Une « rationalisation » de l’offre de formation pour les élèves du second degré et notamment une action sur la carte des formations professionnelles.
- Une gestion plus serrée du remplacement des enseignants en cas d’absence.
Madame le Recteur a précisé, lors de sa rencontre avec les parents d’élève de la FCPE bas-normande, qu’il fallait envisager, pour la région, un travail sur le maillage scolaire. Il faut s’attendre au regroupement ou à la fermeture d’écoles ainsi qu’à un réaménagement de l’accueil des élèves dans les petits collèges.
Les parents d’élèves de la FCPE ont de grosses inquiétudes pour l’avenir de l’école. Toutes ces mesures doivent inciter à se fédérer, à mutualiser les informations et à agir collectivement pour que la parole des parents soit enfin entendue. Il faut que l’intérêt des enfants passe définitivement avant l’intérêt économique.
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